Toponymique de quelques noms de la commune de Naves
Cette page a été réalisé en collaboration avec Monsieur JULIEN Daniel qui a fait un mémoire sur la toponymie de la commune de Navès.
Nous ne reprendrons ici qu’une petite partie de ce remarquable travail.
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L’Agout (origine liée à l’hydrographie)
Il reçoit son affluent le Thoré au lieu-dit Fongloudou. Agout viendrait du bas-latin ad-guttum « canal égout » et ce mot a le même sens que l’ancien français agout « égout ».
Cependant on est en droit de se demander pour quelle raison cette rivière si agréable surtout dans sa partie supérieure porterait un nom si peu engageant. En fait si on se réfère au verbe occitan agotar « tarir, épuiser, devenir sec » formé à partir du latin gutta>gotar « couler goutte à goutte », ce nom de rivière prend alors un tout autre sens qui révèle peut-être son caractère capricieux durant les périodes de sécheresse.
Nous connaissons donc l’origine du mot Agout mais c’est notre connaissance du cours d’eau qui peut guider l’interprétation que nous en faisons.
Le Bernazobre (origine liée à l’hydrographie)
Noté Bernasoubre dans le cadastre napoléonien est un affluent du Sor. Bernazobre remonte au gaulois Verna- dubron « ruisseau de l’aulne ». Verno est attesté en gaulois avec le sens de « aune » ou « aulne », mais aussi de marais. Il a été ensuite continué en gallo-roman par verna dont les dérivés ont donnés en oc vèrnh, en oil vergne.
L’aulne croissant au bord de l’eau, on pourrait aussi rattacher verna à la base italo-celtique vara « eau ».
Le mot vernh a donné dans le département du Tarn une quarantaine de toponymes sous différentes formes.
Combiné avec la base dubron « eau qui coule » verna a donné quelques noms de ruisseaux et rivières.
Al Travès (origine liée à l’exposition ou nature du sol)
Désigne un terrain très en pente dont le versant est orienté vers l’ouest.
Le latin Traversus > travers est passé du sens de « étendue en largeur, trajet « à celui de « forte pente ». Le Trésor du Félibrige donne de ce mot un sens intermédiaire : » colline transversale, côteau à traverser, n’importe quelle pente à descendre ou à monter lorsqu’on marche à travers champs » d’où le passage de Travers à celui de pente.
Al travès a gardé ici sa consonance occitane.
Aymes (prononcer Aïmes)(origine liée au nom de personnes)
Aymes se trouvant au nord du château de Montespieu, est noté Naymes dans le cadastre révisé, sans doute par attaction avec Namat, hameau voisin sur la commune de Saïx. Namat est une contraction de EN+AMAT « chez Aimé » oc « aco d’Amat ».
Aimes vient du nom germanique Haimo > Ayme qui a donné quelques noms de lieux dans le département.
Barginac (origine liée au nom de personnes)
C’est le nom d’un important hameau au nord de la commune de Navès.
Barginac est attesté Barginaco en 1275 .
Barginaco c’est barginacum d’un nom de personne gaulois Bargius + ancium > barjanicum > barginacum. on peut remarquer que ce suffixe n’a pas suivi ici l’évolution qu’il a connu dans l’Hérault -anicum > argues ( Baillargues, Fondargues).
On peut aussi imaginer un nom gaulois Barginus + acum Barginacum > Barginac.
Navès-Bel-Air (origine liée au relief)
C’est le nom du village récent construit sur un terrain appelé tertre de la Serre / croix d’en Ferrier.
A l’origine Bel-Air dériverait de bel herm « belle lande » « grande friche ».En fait, il y eut, au XIXe, un phénomène de mode consistant à baptiser des lieux Bel-Air parce que le mot « sonnait » bien. Il s’agit donc d’un phénomène récent où la poésie a sa part, chose beaucoup plus rare lorsqu’on a affaire à des toponymes anciens.
Bel herm « friche-lande désert » –eremus– qui a donné « hermite » en français.
Blima (origine liée au nom de personnes)
Blima est souvent présenté comme un nom très ancien, issu du nom de la déesse gauloise Belisama + anus > B(e)lis(an)m-anus > Belisma > Blima. C’est le nom du ruisseau affluent de droite du Dadou et également celui d’une ferme de la commune de Réalmont.
Mais pour ce qui est du Blima de notre commune, il s’agit d’un nom de personne puisque « le fief fut baillé » par noble Antoine de Viletes, seigneur de Montledier et de Navès à Jean Blima laboureur de la paroisse St André de Saïx le 16/04/1459. En 1625, cette propriété est vendue au sieur Raymond de Castres par Antoine et Jean Blima.
Borio-novo (origine liée à l’habitat)
Le mot boria vient de l’ancien occitan boaria attesté dans les textes les plus anciens au sens de « ferme ». On peut difficilement faire remonter boria au germanique bûr « butte ». Par contre A.Dauzat situe l’origine du mot à bovaria « ferme à boeufs » > boaria > boria alors que le mot borda remonterait plutôt au francisque bord « cabane, hutte », boria et borda ayant par la suite dérivé vers un sens identique.
Ce toponyme est extrêmement productif, ainsi dans le seul département du Tarn, on compte 300 borias sous formes simples ou composées.
Cassaes (origine liée à la végétation)
C’est un versant orienté vers l’est, encore aujourd’hui planté de chênes.
Cassé « chêne » remonte à cassanum +suff. –eus -ea > cassanea qui est un mot gaulois, ses équivalents dans le parler d’oil sont : chasne, chaisne, chêne ; ou encore en occitan du nord on pronoce tsaine – tseine.
Cassé est la forme du S. O. que l’on trouve en Gascogne, Toulousain, Ariége , Languedoc occidental.
Dans le Tarn, cassé voisine avec Garric, cassé occupant l’O.du Tarn.On se trouve ici dans une zone charnière puisque à côté la commune de La Garrigue.
La Coulombino (origine liée au nom d’animaux)
C’est le nom d’un ensemble de champs. Columbino dérive de l’occitan columb (du latin columbus) « pigeon » qui a pour dérivé columba aux sens multiples selon la région : « colombe, cerf volant, vache grise, gâteau en couronne, varlope de tonnelier dans le bitterois ». Le colombier désigne comme en français les constructions aménagées pour les pigeons et colombina est « la fiente de pigeon ». Colomb a formé des noms de maisons ou de champs voisins du pigeonnier.
En Ferrier (origine liée au nom de personnes)
Cette ferme doit son nom au patronyme Ferrier.
En effet le 2/09/1513, Pierre d’Huc seigneur de Montespieu agrandit le domaine famillial en achetant la métairie de Ferrier, moitié de Jean Durand, moitié de Bernard de Ferrier.
On ne pouvait imaginer une autre origine à ce toponyme que celle-ci : en effet dans des couches de terrain argilo calcaire, l’existence d’une quelconque mine de fer est impossible, celle d’une forge aussi car nous sommes loin de toute voie d’eau.
C’est au contraire le cas pour les toponymes dérivés de Ferrum (latin) « fer » ou de farga « forge » nombreux dans le Tarn.
A côté de Ferrier -nom de personne- « marchand de fer », on trouvera les noms de ceux qui travaillent le fer ;Fabre, Faure, Favre et les noms de personnes désignant les lieux où ils travaillent le fer Farrant, Fargues, Lafargues et Faurie.
Fresquelin (origine liée aux cultures)
Il s’agit de l’association de l’adjectif fresc + lin qui est le nom d’une plante couramment cultivée jusqu’au siècle dernier.
Les noms des lieux puisant leur origine dans la culture du sol ne sont pas rares dans le Tarn.
Fresquelin pourrait doncdésigner une terre fraîche propice à la culture du lin plante qui affectionne les sols humides et frais.
Foncouverte (origine liée à l’hydrographie)
Ce nom ne figurant pas sur le cadastre napolèonien , on peut penser que la ferme qui porte ce nom est relativement récente. Coberta ( latin : coopertus) désigne, entre autre,une pierre plate couvrant un mur mais aussi un hangar, un porche avec idée de protection ou de défense.
Foncouverte est donc la fontaine aménagée, et donc protégée. Compte tenu de la proximité du Château de Navès et de ses dépendances, la source, qui elle existait, devait être aménagée.
A noter que Foncouverte a donné son nom à un lotissement récent situé sur le côteau-est du village de Navès Bel-Air.
Fongloudou (Fonglouglou) (origine liée à l’hydrographie)
Désigne une font, « une source qui glougloute ». F.Mistral donne glouglou : onomatopée et glouglouta « faire glouglou, bouillonner.
Fongloudou (nom actuel) est noté aussi fonglouglou sur le cadastre révisé. De fait, la prononciation de ce nom paraît mal fixée – et certains anciens assimileraient ce mot à l’occitan bugadou « petit cuvier » en prononçant fonbuadou : » la fontaine ou l’on fait la bugada: »la lessive ». N’affirmons rien contentons-nous d’hypothèses plus ou moins satisfaisantes.
Gaillard (origine liée au nom de personnes)
C’est un nom récent. C’est celui de Maître Aaron Gaillard procureur de la chambre de l’Edit de Castres, qui achète le lieu en 1638.
Gaillard était appelé avant 1638 fief de la Boussetié écrit aussi Bouffetié > Boussetanié(1850). En effet en 1447 Jean d’Huc céde la métairie à Guillaume et Pierre Bouffet.
Ce toponyme a donc porté au moins deux noms qui sont tous deux des noms de personnes.
Galeye (origine liée à l’exposition ou nature du sol)
Galeye est situé sur une crête rocheuse qui se prolonge ensuite au nord vers le lieu-dit Galiou.et se poursuit plus loin au nord-ouest par les Monts de Saïx.
Si l’on en croit l’étude d’E. Nègre (toponymie du canton de Rabastens) gal est le nom de l’animal, « coq », emblème symbolique du peuple gaulois.
Galeye > galoy serait donc gal + suff.acum.D’où les noms Gaillac, Gailliaco au IX, Gaillou (gal + fuff.ou).
Mais cette origine peut susciter ici quelque interrogation ; en effet, si on se réfère à la nature du terrain, on pourrait trouver une autre piste : galeye, En Galiou sont construits sur le caillou dont la racine cal/car se retrouve dans Sur la Cal (plateau où le rocher affleure) dans la commune voisine de Viviers-les-Montagnes . cal serait passé gal à une date ancienne (vers le IVe siècle par sonotisation de (K) en (G)).
Las Goutos (origine liée à l’hydrographie)
Toponyme formé sur le substantif occitan gota du latin gutta « goutte ».
Ici gotas désigne des sources dont l’eau suinte- « qui coule goutte à goutte » de l’occitan gotar. Il est vrai qu’après un printemps ou un automne pluvieux on voit à Las Goutos des sources sourdre un peu partout qui seront vite taries dès les premiers jours de l’été. Ce phénomène peut s’expliquer par l’affleurement des grès et le nature argilo-calcaire sur lesquelles les eaux ruissellent.
Le substantif gota est productif puisqu’on rencontre dans le Tarn 53 toponymes dérivés.
Las Grezes (origine liée à l’exposition ou nature du sol)
Les Grèzes désignent des terrains graveleux appelés greza dans tout l’albigeois ; greza est la variante féminine de l’ancien occitan gres qui remonte au francique grest » gravier, sable ».
Onrencontre par ailleurs le latin creta « craie, argile, terre à potier » qui avec le suffixe –ium aurait produit cressa « combe boisée avec affleurement de terre dure » (mais on a alors du mal à expliquer le passage de e fermé à e ouvert et de t >ss).
Gaches (origine liée à l’habitat)
L’origine de ce nom est gachar / gaitar « guetter, garder ». elle est très ancienne puisqu’elle vient de l’ancien francique wahtôn> wahtare.
Labronde (origine liée à la végétation)
bronda vient du latin bronda « frondaison, rameau, feuillage » et possède des dérivés : bronde « taillis », brondel « rameau, brindille », brondilla « broutille, ramèe ».
Le mot voisin brost latin bruscum désigne les pousses d’un taillis et dans le Tarn l’expression « faire de brost » veut dire » couper des rameaux pour en faire des fagots ».
Lostange (nom récent)
Il est rattaché au domaine de Tourenne bas.Son château bâti vers la fin du XVIe siècle fut remanié aux XVIIe et XIXe siècle.
Avant 1823, les familles de Lacger seigneurs de Navès se sont apparentées à une famille de Lostange originaire du village du même nom en Corrèze.
Lostange en Corrèze est attesté Laurestaecas en 913 dont le premier élément est obscur + suff. -anicum. On trouve en Moselle un Lostroff : los « nom de personne germanique » + troff « village »>dorf.
Malzac (origine liée au nom de personnes)
Le 22 mars 1661, Marc Antoine Malzac, procureur à la chambre de l’Edit de Castres acheta la Justice de Navès et la propriété de Tourenne puis fit la vente de ce domaine. Le domaine de Malzac comportant une maison de maître et un corps de ferme, porte donc bien le nom de cette famille protestante dont certains membres émigrèrent à l’étranger en 1685.
Malzac est Laletius + -acum qui abouti à des toponymes voisins selon les régions : Mazy (aisne) …
Malzac, Meljac sont des noms de personnes caractéristiques du Languedoc.
Montespieu(origine liée au relief)
C’est le nom d’un château qui occupait une position haute et qui par la suite a éte reconstruit sur un terrain plus accessible.
Ce détail a son importance puisque Montespieu est, soit le Mont-Espieu » le mont d’où l’on voit de loin » de l’occitan : espiar « regarder, guetter, espionner », soit le Mont de l’épieu de l’occ espiet « épieu ». dans une bulle pontificale de 1267 ce lieu est désigné sous l’appellation Montespiot. On sait que les châteaux fortifiés étaient bâtis sur des mottes castrales entourées d’une haie d’épieux.
Navès(origine liée au relief)
(Le château qui a donné le nom a la commune) est cité Navesio en 1275. Il s’agit du nom gaulois nava « bateau, auge, vallée » qui a été par la suite latinisé.
Retenons pour Navès l’idée de vallée plus que celle de bateau. On trouve d’autres Navès en France (Allier, Ardèche, Corrèze et Savoie) ainsi que des dérivés (Navarrenx,…..).
Navès-Bel-Air (origine liée au relief)
C’est le nom du village récent construit sur un terrain appelé croix d’en Ferrier. Bel-Air dériverait de bel herm « belle lande » »grande friche ». Il y eut, au XIXe, un phénomène de mode consistant à baptiser des lieux Bel-Air parce que le mot « sonnait » bien. Il s’agit donc d’un phénomène récent où la poésie a sa part, chose beaucoup plus rare lorsqu’on a affaire à des toponymes anciens.
Puech-Bertou (origine liée au relief)
C’est le nom d’une colline et d’une ferme possédant une tour il s’agit d’un ancien manoir.
Le nom de Puech-Bertou mérite qu’on analyse indépendamment chacune de ses composantes.
– Puech est un nom très répandu dans tout le domaine occitan et pourtant réalisé différemment selon les régions : _ püèts au nord _pyots au nord-est _pèts au centre et au sud, mais aussi puoq, puèq, pioq, et puèch. toutes ces formes proviennent du latin podium qui a donné puy (fr), poggio (ital), piug (catal).
Dans le Tarn, puech a donné d’innombrables lieux-dits (près de 300).
– Bertou contient l’idée de protection – désignant un « lieu fortifié » – de même que le Bertre doit être vestrinu dérivé du gaulois vertra « fortin ».
Radel (origine liée à l’habitat)
Pour expliquer ce toponyme on se trouve confronté à plusieurs possibilités:
_ radel signifie littéralement « radeau » « ile sur un étang » du latin ratis + ellus ce sens semble peu adapté à ce lieu éloigné actuellement de tout plan d’eau. Ce pourrait être alors un nom de personne mais rien ne le prouve.
_radel peut-être la contraction de pradel « pré ». C’est l’hypothèse la plus simple.
_ Mais radel évoque aussi le mot randura, randa, rande dans le castrais, « haie » substantifs courants surtout dans le sud et l’ouest de l’albigeois. E.Nègre remarque que « le paysan tient à faire respecter sa propriété d’où l’importance de ses limites : bornes, haies, clotures, dont les noms marquent la toponymie agricole.
On peut admettre d’ailleurs un croisement des deux étymonsp rande et pradel qui auraient produit radel.
Roc du diable (origine liée à l’exposition ou nature du sol)
Cet éperon rocheux est la suite d’une autre crête appelée « Calvaire ». On a donc un Calvaire et un Roc du diable séparés juste par une petite dépression. Comment ne pas penser à rapprocher, tout en les opposant, ces deux éléments du relief. L’un ayant été, c’est fort probable, un lieu d’adoration et l’autre , c’est certain, considéré comme maudit.
Les Roc et Roche sont des mots préceltiques compris partout aujourd’hui en France. La racine rocc a reçu des suffixes -as > rocas, iera > les Roqueries, otios > les Rouquaties. Parfois roc est simplement précédé d’un déterminant Le Roc, Larroque… Roc peut être accompagné d’un adjectif Rocamadour, Roquecourbe,…Enfin roc peut être suivi d’un substantif comme Roc du diable. Il s’agit dans ce cas d’une formation plus récente.
On pourrait aussi rattacher rocca à la base pré-indoeuropéenne cara « pierre » + suffixe occa. De fait il existe des lieux-dits Carroc « rocher », Garrot « roc escarpé dominant »aurait la même origine.
Le Thoré (origine liée à l’hydrographie)
C’est un affluent de l’Agout.
Le nom de cette rivière est attesté TOARET en 936, TOARACI en 1275 et THORET en 1275.
Thoré a la même racine que le Thouet, affluent de la Loire écrit Thoare en 677. On peut imaginer que, l’origine des noms de cours d’eau étant toujours très ancienne, la racine de Thoré pourrait évoquer le nom du dieu Thor, divinité gauloise du tonnerre. Il ne s’agit là bien sur que d’un simple rapprochement.
Sallepieussou (origine liée à l’habitat)
Sallapieussou était le nom d’un hameau. Aujourd’hui le nom de Sallepieussou est tombé en désuétude on parle du hameau de Montespieu.
Sallepieussou est un toponyme que ses habitants trouvent peu flateur. Pourtant son origine n’a aucune relation avec son sens apparent. Sallepieussou -nom composé de salle + pieussou.
_ Salle > sala, salo vient du francique sal, saal, qui désigne une demeure seigneuriale sans idée de fortification. Ce toponyme peut être employé seul : La Salle (Decazeville) … mais la plupart du temps Salle est suivie d’un substantif : Salles d’Aude, Sallèles Cabardès.
_ en ce qui concerne le substantif pieussou, il évoque la fortification de bois dont les pieux formaient une palissade, protégeant à mi-pente les abords de la Tour Léonard.
Il existe aussi un lieu-dit Pieuse(11) qui viendrait du nom de personne latin Pincius devenu Pilcius +-anum > Puncianum 1119, Pinciano 1126, Puissano 1240. Il y a même Sallepisse dans les B. Pyrénées dont les habitants sont encore moins gâtés que ceux de Sallepieussou!
Tourenne (origine liée au nom de personnes)
Le domaine d’En Tourenne tient son nom des frères Tourenne, bourgeois de Castres, qui en 1275 achetèrent la seigneurie de Navès à Jourdain de Saissac. L’ainé des frères , Raymond, fit bâtir le Château de Tourenne détruit depuis et remplacé par une ferme.
Le Vacant (origine liée à l’habitat)
Vacant/vacans est le nom courant dans l’ouest albigeois pour désigner une « terre inculte ».
Il s’agit du participe présent du verbe latin vacare « être vide, désert ».
Ces sols ont pu depuis être cultivés ou habités.